Dans l’ensemble, près de 40% des oiseaux de Suisse figurent sur la liste rouge des espèces menacées. C’est un chiffre record en comparaison internationale. D’après les nombreuses données disponibles en Suisse, en particulier les zones agricoles intensives et leur fertilisation excessive, l’utilisation excessive de pesticides, contribuent à cette évolution alarmante. De plus, il n’y a pas assez de petites structures telles que des haies, des arbres individuels ou des bandes herbeuses.
La Suisse mène la politique agricole la plus coûteuse du monde et justifie cette dépense annuelle de plusieurs milliards par son engagement ciblé en faveur d’une agriculture durable. Cependant, la majorité de cet argent a encore l’effet inverse: une intensification encore plus grande de la production et donc une agriculture particulièrement dommageable pour l’environnement. La politique agricole détruit ainsi ses propres efforts pour accroître la biodiversité. Malgré les milliards versés, aucune des exigences légales en matière d’environnement n’a encore été satisfaite: c’est une bilan désastreux que le Conseil fédéral a dû lui-même admettre récemment.
L’Union suisse des paysans rejette ces conclusions depuis des années avec toujours les mêmes réactions. David Brugger, chef de la production végétale à l’Union suisse des paysans, demande des fonds fédéraux supplémentaires pour la poursuite des recherches. On devrait en savoir plus avant de pouvoir prendre des mesures ciblées.
Pendant ce temps, le mécontentement de la population à l’égard de la politique agricole désastreuse de la Suisse continue de croître, comme le montrent souvent les réactions des lecteurs sur les blogs.
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Vers l’article de la NZZ (en allemand)
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Vers le reportage de Canal9>>
Corrélation entre disparition des oiseaux et agriculture intensive en France: deux nouvelles études publiées en mars 2018